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La théorie des couleurs

Vous trouverez sur le Web et dans de nombreux livres (voire dans tous les livres traitant de design graphique…) des explications plus ou moins détaillées sur la théorie des couleurs. La formule est facile à comprendre mais son application pratique en webdesign nécessite un énorme travail de correction ! La théorie des couleurs ne permet pas de régler les problèmes de contraste et donc de lisibilité des textes. Elle ne résout pas non plus les problèmes de cohérence symbolique des couleurs d’un nuancier. Alors à quoi sert-elle ? Je vous le dis d’emblée : elle ne sert à rien… mais comme tout le monde en parle, je vais vous en parler aussi. Et je vais vous prouver son inutilité (… du moins en webdesign) !

La théorie des couleurs et de leur harmonie

J’ai sélectionné deux sites pour vous permettre d’en apprendre un peu plus sur la théorie des couleurs. Prenez le temps d’examiner de quoi il est question et ce qu’il nous est proposé de faire pour créer des nuanciers harmonieux.

Image extraite du site wix.com

La planche ci-dessus montre quels sont les types d’accords colorés réalisable en utilisant un cercle chromatique.

➜ Exercice

  • Téléchargez puis convertissez en niveaux de gris l’image présentée plus haut. Évaluez à l’œil nu le nombre de couleurs ayant approximativement la même valeur (même luminosité) dans les accords proposés (couleurs placée dans les cercles, aux sommets des figures géométriques). Que constatez-vous ?

Je vous rappelle qu’un des impératifs auquel doit répondre un webdesigner est la lisibilité des textes présentés à l’écran. Si des couleurs du nuancier qu’il choisit ont la même valeur (luminosité) — voire une luminosité voisine — il ne peut les utiliser pour présenter du texte. Il peut les utiliser pour les images du site… mais il y a toutes les chances qu’il ait besoin de les assombrir ou de les éclaircir pour qu’on distingue quelque chose dans ces images !

Un designer n’a pas besoin d’accord coloré (… une palette de couleurs harmonieuses), il a besoin de couleurs qui fonctionnent les unes avec les autres pour garantir la visibilité des contenus mis en page.

Les outils basés sur la théorie des couleurs

➜ Exercice

  • Utilisez la roue chromatique Adobe Color pour créer un nuancier (ou thème coloré, selon la terminologie d’Adobe). Passez votre écran en niveaux de gris ou faites une capture d’écran que vous convertirez ensuite le thème créé en niveaux de gris. Constatez-vous la même chose que lors de l’exercice précédent ?
  • Vous ferez les mêmes constats en utilisant la roue des couleurs de Canva. Vous les ferez d’autant plus rapidement que son fonctionnement est plus rudimentaire que celle d’Adobe. On dirait que tout est fait pour que les valeurs des couleurs soient les plus proches possibles ! Allez vers le centre de la roue : plus vous approchez du centre plus les couleurs se rapprochent de la valeur du gris neutre. Éclaircissez ou assombrissez les couleurs en utilisant le cercle externe : plus vous forcez dans un sens ou dans l’autre, plus les couleurs obtenues ont une valeur proche !

Mes remarques concernant la roue des couleurs de Canva concernent son utilisation non personnalisée. En effet, chaque couleur peut être éditée et personnalisée. Dans le cas d’une personnalisation des couleurs d’une palette, quels sont les objectifs visés par cette personnalisation ? Ces objectifs ont-ils un rapport avec la théorie des couleurs telle qu’elle est présentée le plus souvent ? Y aurait-il des critères d’harmonie que peu d’experts mentionnent et qui ne sont pas implémentés dans les outils de créations de nuanciers ?

Les palettes de couleurs issues des outils basés sur la théorie des couleurs ne sont pas utilisables à l’état brut en webdesign (voire même en print-design) !

Pourquoi encourager l’utilisation d’outils soit disant “professionnels” pour créer des nuanciers qui, dans la majorité des cas vont entraîner des problèmes de visibilité et de lisibilité s’ils ne sont pas totalement modifiés ou presque ?

Un remède à la théorie des couleurs

Remettons les priorités dans le bon ordre. Un designer graphique ou un webdesigner doit penser la couleur en termes de fonctionnalité (visibilité et lisibilité), en termes de symbolique (culturelle et sectorielle) et enfin en terme d’impact émotionnel.

➜ Le choix de couleurs fonctionnelles dépend du ratio de contraste entre chaque paire de couleurs du nuancier choisi. Les outils à utiliser sont ceux qui permettent de mesure ce ratio de contraste ou ceux qui proposent des couleurs respectant telle ou telle norme d’accessibilité.

➜ Le choix de couleurs cohérentes sur le plan symbolique dépend de l’étude des codes chromatiques en usage dans le contexte culturel du public cible. Plus précisément encore, ce choix dépend de l’étude des codes chromatiques en usage dans le secteur d’activité du public cible.

➜ Le choix de couleurs ayant un impact émotionnel approprié dépend de l’objectif de communication visé. S’agit-il de choquer, d’apaiser, de stimuler, de faciliter la mémorisation, la concentration, l’action ?

Aucun outil ne peut effectuer ces choix chromatiques de manière mécanique. Il se peut cependant qu’une intelligence artificielle convenablement questionnée apporte des réponses pertinentes. Il faudra toutefois évaluer le degré de pertinence des propositions de l’IA. Il faudra donc disposer de critère d’évaluations… autrement dit avoir fait les observations et les analyses requises au préalable !

Pour ce qui est de l’harmonie des nuanciers utilisés, vous constaterez très vite que les nuanciers fonctionnels sont toujours harmonieux, en particulier quand il prennent en compte la répartition quantitative des couleurs !

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L’orientation des objectifs de communication

Ce cours est un développement de la notion d’objectif de communication. Il est proposé ici en complément d’information sur un sujet crucial dans la menée d’un projet de com.

La boussole des objectifs de communication

En communication visuelle, prévoir et programmer les réactions du public confronté aux stimuli qui lui sont destinés relève de choix conscients de la part du concepteur du message. Des objectifs de communication clairement orientés aident à concevoir un dispositif de communication efficace. 8 orientations sont repérables, de telle sorte que se dessine le cadran d’une boussole de la communication.

Un projet de communication, quelque soit le dispositif choisi, vise à modifier d’une manière ou d’une autre la façon d’être au monde du public cible. Ayant perçu un signal visuel précis, l’attention du destinataire est sollicitée : un processus perceptif neuro-psychologique est enclenché. Le destinataire du message, placé dans un état émotionnel (affectif), intellectuel (cognitif) et conatif particulier, modifie son comportement, ses gestes, ses pensées. Ses actions (ou réactions) sont statistiquement probables. Elles sont attendues par l’émetteur du message et elles sont anticipées par le concepteur graphique.

On considère prioritairement 4 orientations des objectifs de communication (les orientations primaires). 4 orientations supplémentaires s’y ajoutent, positionnées entre les 4 premières (les orientations secondaires). Paradoxalement, ces orientations secondaires sont davantage formalisée dans le domaine de la littérature que dans celui de la communication visuelle.

4 orientations primaires

Les 4 orientations primaires des objectifs de communication s’articulent sur 4 facultés humaines d’être présent au monde. Les objectifs visés dans ces 4 orientations se différencient par le mode d’action voulue (positive ou négative, active ou passive, directe ou indirecte, etc). Chaque orientation correspond à une facette de l’humain en relation avec son environnement.

  • la perception physique
  • l’émotion individuelle
  • la réflexion intellectuelle
  • l’action concrète

Chaque orientation est formulable en terme d’objectif principal de communication : faire percevoir, faire ressentir, faire comprendre, faire agir. Dans la pratique, en communication professionnelle, les objectifs visés sont plus précis, plus nuancés.

Faire percevoir

  • Faire voir = montrer, mettre en évidence
  • Ne pas faire voir = ne pas montrer, ne pas mettre en évidence
  • Faire ne pas voir = cacher, dissimuler, masquer, mettre en retrait

Faire ne pas voir” est un objectif de communication couramment visé dans un projet de communication visuelle ! Tous les éléments d’une affiche ne sont pas nécessairement à mettre en avant. De nombreuses mentions obligatoires sont mises en page en visant cet objectif (sur de nombreux supports).

➜ Vous pouvez compléter la liste des objectifs perceptifs en collectant toutes les visées possibles pour chacun des 5 sens ou canaux de perception. Faire écouter ou entendre concerne par exemple le canal auditif.

Faire ressentir = émouvoir

  • Faire aimer = rendre séduisant, rendre attractif
  • Ne pas faire aimer = rendre peu attractif
  • Faire ne pas aimer = faire détester

Dans les enseignements habituels sur les objectifs de communication, les auteurs insistent sur l’objectif “faire aimer”. Ce n’est pourtant pas le seul objectif affectif envisageable !

➜ Choisissez d’autres verbes exprimant une émotion et complétez la liste des objectifs affectifs. Faire se sentir joyeux ou triste se dit rendre joyeux ou triste. Rendre heureux ou malheureux est un objectif affectif de communication.

Faire comprendre

  • Faire intégrer à un système de référence = expliquer
  • Ne pas faire intégrer à un système de référence = ne pas expliquer
  • Faire ne pas intégrer à un système de référence = rendre confus

Faire agir

  • Faire faire une action = prescrire, ordonner, suggérer (une activité)
  • Ne pas faire faire une action = ne pas prescrire, ne pas ordonner, ne pas suggérer
  • Faire ne pas faire une action = prescrire, ordonner, suggérer (une passivité)

➜ Comme pour les deux premiers objectifs, vous pouvez compléter les liste en élargissant le lexique se rattachant aux objectifs cognitifs puis conatifs.

4 orientations secondaires

Les 4 orientations secondaires des objectifs de communication s’articulent sur 4 autres moyens d’être présent au monde.

  • l’imagination
  • la mémorisation et la remémorisation
  • la conviction
  • l’information

Comme pour les orientations primaires, chaque orientation est formulable en terme d’objectif principal de communication : faire imaginer, faire mémoriser, faire croire, faire connaître. Les objectifs concrètement visés sont là aussi plus précis et plus nuancés… et plus nombreux !

Faire imaginer

  • Faire visualiser intérieurement une réalité fictive ou probable
  • Ne pas faire visualiser intérieurement une réalité fictive ou probable
  • Faire ne pas visualiser intérieurement une réalité fictive ou probable

Faire mémoriser et se remémorer

  • Faire retenir provisoirement une information
  • Faire retenir durablement une information
  • Faire ne pas retenir provisoirement une info = faire oublier provisoirement une info
  • Faire ne pas retenir durablement = faire oublier durablement une info

Faire croire

  • Faire admettre une opinion ou une croyance = argumenter, convaincre
  • Ne pas faire admettre une opinion ou une croyance = ne pas argumenter, ne pas convaincre
  • Faire ne pas admettre une opinion ou une croyance = contre-argumenter, convaincre du contraire

Faire connaître

  • Faire savoir = informer, diffuser une information, porter un fait à la connaissance du public
  • Ne pas faire savoir = ne pas informer, ne pas diffuser une information, ne pas porter un fait à la connaissance du public
  • Faire ne pas faire savoir = censurer, empêcher la diffusion d’une information, interdire qu’un fait soit porté à la connaissance du public
  • Faire savoir des non-faits = désinformer, diffuser une information altérée (tronquée, modifiée, fictive, trompeuse, tendancieuse, etc)
  • etc

Une remarque sur la captation de l’attention

La mémorisation peut être envisagée comme une composante de l’information (placée dans le schéma de synthèse sur le même axe que la mémorisation). Le faire-savoir inclue sans doute le “faire-mémoriser” et le “faire se remémorer”.

Dès lors, la captation de l’attention prendrait la place de la mémorisation, avec pour objectif associé de faire considérer l’information comme intéressante voire attractive.

Cet objectif est mentionné par le publiciste Eliot St. Emo Lewis au tout début du XXe siècle. Son analyse de l’action publicitaire se résume en 4 lettres : AIDA (A pour Attention, I pour Intérêt, D pour Désir et A pour Action). D’autres lettres ont été rajoutées depuis, dont un S pour Satisfaction (il s’agit toujours d’émotion !).

On devrait célébrer le centenaire de la formule AIDA, tellement cet acronyme a été utilisé, enseigné et mis en pratique pendant les 100 dernières années 😀

Documentation générale :

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Éditer un texte en Markdown

Qu’est-ce que le langage Markdown ?

Markdown est un langage de balisage léger créé en 2004 par John Gruber avec l’aide d’Aaron Swartz. Son but est d’offrir une syntaxe facile à lire et à écrire. Un document balisé par Markdown peut être lu en l’état sans donner l’impression d’avoir été balisé ou formaté par des instructions particulières. Wikipédia

Je vous invite à lire l’article dont est extrait la citation ci-dessus (cliquez sur le lien “Wikipédia”)

En moins de 10 mots : Markdown, c’est du code lisible par les humains !

Avec quels éditeurs créer des fichiers Markdown ?

Sur les postes de travail du Pôle Plurimédia du Greta-Auvergne, vous disposez des éditeurs Markdown et éditeurs de texte suivants :

Salle 117 (salle Mac)

Salle 116 (salle PC)

Il y en a d’autres… mais il faut que je vérifie s’ils sont toujours là !

Dans les 2 salles du pôle et chez vous…

En utilisant des éditeurs en ligne, un simple navigateur permet d’éditer des document au format Markdown. Voici une sélection de quelques uns d’entre eux .

Il en existe plusieurs autres, faites des recherches et testez-les. Vous me direz ce que vous en avez pensé 😉

Pourquoi éditer en Markdown ?

J’ai rassemblé sur une page Netboard les témoignages de quelques utilisateurs du Markdown. Je vous propose donc de vous rendre sur y-goguely.netboard.me pour en savoir plus.

En apprendre davantage sur le langage Markdown

Voici une liste de lien vers des articles en ligne ou des plateformes d’apprentissage sélectionnés pour vous permettre de vous familiariser avec le langage Markdown.

Les sites en anglais peuvent être traduits automatiquement en français par le biais de votre navigateur.